L’annonce par le président de la République de la « suspension systématique des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire injustifié et répétitif » est une bonne mesure que Debout la République réclame depuis plusieurs années.
C’est d’ailleurs une mesure que j’ai mise en œuvre, il y a plusieurs années déjà, dans ma commune, Yerres, pour ce qui concerne les aides sociales facultatives dispensées par la Mairie. Et, contrairement à celles et ceux qui affirment que ce dispositif ne fonctionne pas, j’ai pu constater une nette amélioration du comportement des familles dont l’enfant délinquant n’était pas tenu par ses parents : la menace d’une suppression des aides a, presque dans tous les cas, conduit à une reprise en main réussie par les parents des mineurs à la dérive.
C’est bien pourquoi, après l’échec d’un précédent dispositif, il était nécessaire de rendre enfin opératoire cette suppression des allocations pour cause d’absentéisme scolaire, mesure dont la vertu dissuasive, à n’en pas douter, est seule de nature à remettre dans le droit chemin les parents démissionnaires.
Néanmoins, la mise en œuvre de cette réforme bienvenue, dont il faudra néanmoins examiner attentivement les modalités, implique en parallèle un renforcement de l’accompagnement scolaire personnalisé des élèves absentéistes.
Enfin, cette annonce ne doit pas exonérer le gouvernement de revoir de fond en comble sa politique de sécurité intérieure qui, sur quatre points au moins, ne marche pas :
- La « politique du chiffre » qui conduit policiers et gendarmes à multiplier, pour des raisons de formalisme statistique, les tracasseries contre les délits mineurs au lieu de se concentrer sur la délinquance violente ; - Le non-remplacement aveugle d’un départ à la retraite sur deux, qui provoque une diminution désastreuse des effectifs des forces de sécurité publique là où il faudrait, au minimum, les maintenir ; - Les peines de substitution laxistes qui dispensent d’incarcération effective tout délinquant condamné à moins de deux ans de prison, même pour des faits de violence grave. - Les remises de peine automatiques excessives, qui sont chez nous les plus généreuses du monde et permettent à des détenus de bénéficier d’une dispense d’incarcération à hauteur de 4 ans (en moyenne) pour une condamnation de 10 !
Ce n’est bien entendu que grâce à une politique d’ensemble, dont la suspension des allocations familiales n’est qu’un élément parmi d’autres, que l’on parviendra réellement à faire reculer la délinquance et à rétablir l’ordre de la République.
NDA